Claude Ber, (France) |
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Biographie |
Claude Ber, née à Nice, vit à Paris. Parmi ses publications: La Mort n’est jamais comme (Prix International de poésie Ivan Goll), L’Inachevé de soi peintures P. Dubrunquez), Méditations de lieux (photographies d’Adrienne Arth), Sinon la Transparence, La Prima Donna suivi de L’Auteurdutexte, Orphée Market Éd. de l’Amandier, Vues de vaches (photographies C. Derouineau) Éd. de l’Amourier, Lieu des Epars, Ed. Gallimard. S’ajoutent livres d’artistes (Estampillé, Boites noires Ed. Transignum, A l'angle, dessins de Serge Chamchinov etc.), ouvrages collectifs (Le Livre pauvre, Ed. Gallimard, La Sagesse, Ed. Autrement, Aux passeurs de poèmes Ed. CNDP/Le printemps des poètes, etc) et catalogues d’art. Présente dans de multiples revues, sites et anthologies (Couleurs femmes éd. Le Castor astral, Métamorphoses, L’Année Poétique 2008 et Anthologie Poésie de langue française Ed. Séghers, Anthologie Bipval 2011 Action Poétique etc), C. Ber donne de nombreuses lectures et conférences en France et à l’Etranger rassemblées dans Libres paroles et Aux dires de l’écrit éd. le Chèvre Feuille Etoilée. Professeur agrégé, elle a enseigné les lettres, la philosophie et l’histoire de l’art en lycée, en école d’art et en université puis occupé des fonctions académiques et nationales ; elle intervient actuellement à Sciences Po. et à la Sorbonne. Membre de nombreux jurys littéraires, elle joint à son écriture « considérable par son unité d’inspiration comme par sa richesse lucide » (Marie Claire Bancquart), un engagement dans les domaines de la défense des droits des femmes et des droits humains. Elle a reçu la Légion d’Honneur pour l’ensemble de son parcours. www.claude-ber.org |
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Poème |
Découpe 2 L'odeur de parfum et de sueur. Des mots chuchotés. Le touffu du temps. Puis son dépouillement. L'escalator chenille profond sous le hall de la gare. Sa lenteur cérémonieuse porte la cavalcade des voyageurs pressés avec l'emphase d'une procession. Le ralenti les fige estompés et flous sur les parois de plaques métalliques. Fresque lointaine qui s'interrompt par pauses. Par durées d'acier étincelantes et vides. Une évidence dans la disparition. L'absence de drame et de douleur. Un glissé cinématographique sur l'écran immobile du temps. En sandwich entre le piétinement agité du dessus et d'en bas. Dans un retrait contemplatif. L'apesanteur. La fascination des anges et des aéronefs. Le luxe d'une ascension pour rien. Sans ciel ni chute. L'innocence métaphysique de l'escalator. Extrait de La Mort n’est jamais comme (prix international de poésie Ivan Goll) Editions de l’Amandier 2011 ( 3ème édition) |
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