Fadwa Souleimane (Syrie-France, 1972) |
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Biographie |
Fadwa Souleimane est née à Alep en 1972. Elle est diplômée de l'Institut supérieur d'art dramatique de Damas et a travaillé comme comédienne au théâtre, à la télévision et au cinéma. Engagée activement dans le mouvement populaire et démocratique dès mars 2011, devenue l’un des symboles de la mobilisation pacifique, elle est recherchée par les forces de sécurité du régime et est contrainte de quitter le pays. Elle a obtenu l'asile politique en France où elle vit depuis 2012. Fadwa Souleimane est l’auteur de la pièce de théâtre Le Passage (Éd. Lansmann, 2013) tirée de son expérience de militante s'efforçant de conserver au mouvement de contestation son aspect pacifique (joué au festival d'Avignon, à Marseille, à Paris, en Belgique ou en Egypte…). Fadwa Souleimane est aussi l'auteure d'un recueil de poésie publié en arabe (Ed. Dar Al Ghaououne) et en français A la pleine Lune (Ed. Le Soupirail) dans une traduction de Nabil El Azan. « Il nous mène aux territoires de nos mémoires dans un chant de colère, la colère de la terre meurtrie, la colère du sens assassiné, et d’une attente tâchée par la barbarie des hommes. Le poème, retranscrit dans sa musicalité et dans le flux et reflux des mots, impose la beauté de la langue, libre, en réponse au chaos ». Il est sélectionné pour le Prix des découvreurs 2016 décerné par un jury constitué de plusieurs centaines de lycéens représentant l’ensemble des académies de France. Fadwa Souleimane prépare actuellement plusieurs spectacles (théâtre, danse et poésie) en tant que metteur en scène et comédienne et vient de participer au court métrage de Rami Hassoun « Message To.. » qui sera présenté pendant le Printemps des Poètes |
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Poème |
Les volets sont grand ouverts sur un couchant pourpre dans le ciel passent des avions sans bruit emmenant les voyageurs vers leur destination au-dessus des toits cherchant à se poser une nuée de colombes tournoie les toits sont en tuile mon cœur rouge là-bas dans mon pays la nuit est sans doute tombée nuit que les avions là-bas transforment en jour car les avions là-bas ne sont pas étoiles filantes mais lunes de midi les avions là-bas n'emmènent pas les voyageurs vers leur destination mais emportent les âmes au loin ce sont des bombes qui se posent sur les toits non des colombes quant aux éclairs de lumière-ci ce ne sont que frottements de pluie d'obus et d'âmes qui s'élèvent ô vous qui quittez le pays à pied écrivez dans vos notes de voyage sur cette nuit illuminée par l'ombre ce fut l'anniversaire d'un tyran 2 juillet 2012 (Traduit de l’arabe par Nabil El Azan) |
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