Grażyna Wojcieszko, (Pologne) |
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Biographie |
Originaire de Bydgoszcz / Pologne, Grażyna Wojcieszko y a étudié avant de poursuivre ses études à Cacovie (elle est diplômée de l’Université Jagellon) et à Paris. Elle a été chercheur et enseignante de l’École Centrale à Paris et de l’université de Berkeley aux États-Unis. Elle vit depuis plusieurs années entre Bruxelles et les Bory Tucholskie en Pologne. Grażyna Wojcieszko est l’auteur de Woczekiwaniu, Karuzela et Rzeźnie Brukselskie recueils de poésie parus aux éditions Księgarnia Akademicka. Le second, traduit en français Les abattoirs de Bruxelles, était dans la seconde sélection du prix de poésie SILESIUS en 2008. Les poèmes de Grażyna Wojcieszko sont parus dans de nombreuses anthologies en France et en Pologne. Traduite en français par Jacques Burko et Alain van Crugten et en suédois par Jurek Hirschberg, Depuis 2005 elle participe chaque année aux rencontres littéraires de Dworek Białoprądnicki à Cracovie „Jak kura pazurem”. |
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Poèmes |
Sans titre nauczyłam się kłamać jeszcze kiedy bito dzieci rozżarzony liniał na dłoni w chórze bez fałszu, w dobrym tonie ćwiczonym głosem zabrzmiałam znienacka sobą aż echo niesie po ciele Sans titre j’ai appris à mentir encore du temps où on frappait les enfants la règle incandescente sur les doigts en chorale sans fausser, dans le bon ton d’une voix exercée soudain j’ai sonné moi-même et l’écho porte par tout le corps Widok widok z mojego okna jest lepszy widzisz góry szarości popatrz La vue La vue de ma fenêtre est meilleure tu vois les montagnes de grisaille regarde les diamants dans la boue Pomidory między nami pomidory grządki i wiosna o każdej porze roku jest coś do zrobienia (mówisz) kiedy kwitną kwiaty masz jak pszczoła zawroty głowy a potem pomidory i już tak do zimy (mam ogród i wiem ile tam życia) więc już nie dzwonię bo twoje - wiesz pomidory… - rozumiem pomidory odpowiadam Tomates entre nous les tomates les plates-bandes et le printemps à chaque saison de l’année il y a quelque chose à faire (dis-tu) lorsque les fleurs éclosent tu as comme une abeille la tête qui te tourne et puis les tomates et ainsi de suite jusqu’à l’hiver (j’ai un jardin et je sais combien de vie il y a là) donc je ne téléphone plus car tes ― tu sais les tomates… je réponds ― je comprends les tomates Niewyrobiona kanciasta poobijana od dzieciństwa matko zabrakło łuków tęczy zaokrągleń wypukłości nie robili mi złotych loków odlewy skórne żerdzi są bez ogłady kochany starałam się je ubarwić wiadrami słonej wody zatuszować białą sukienką Inachevée avec des angles aigus martelée depuis l’enfance ô mère il m’a manqué des arcs-en-ciel des courbes des rondeurs on ne m’a pas fait de boucles d’or les moulages les bâtons dans la peau sont sans manières mon amour j’ai tenté de les colorer avec des seaux d’eau salée de les retoucher avec une robe blanche |
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