Haydar Ergülen (Turquie, 1956) |
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Biographie |
Haydar Ergülen est né à Eskişehir. Il est diplômé de sociologie de l’Université Technique du Moyen-Orient (ODTÜ / Ankara). S’il a fait une carrière de rédacteur publicitaire, il est aujourd’hui chargé de cours (Poésie turque depuis le mouvement du Second Nouveau / Ecritures créatives / Formes d’écriture) aux Universités de Bahçeşehir et Kadir Has à Istanbul. Son premier recueil de poésie est paru en 1981. En 2011, il publie une anthologie de poèmes d’amour. Entre les deux sortiront deux recueils poétiques, cinq essais, une monographie sur le quartier Cihangir et un livre sur le cinéma. Ses poèmes ont été traduits dans de nombreuses langues. Il a participé à de nombreux festivals et manifestations poétiques en Turquie et à l’étranger. Il a reçu sept prix de poésie dont les prix Akdeniz Altın Portakal, Metin Altıok, Cemal Süreya et Behçet Necatigil. Haydar Ergülen dirige le Festival International de poésie d’Eskişehir. Il est coordinateur et formateur de l’Ecole d’écriture de la Fondation Uğur Mumcu à Istanbul. Il collabore régulièrement au site Sabitfikir (Idée Fixe) et aux revues Varlık et Psikeart. Dans le cadre des activités culturelles de la municipalité d’Istanbul, il donne chaque mois un séminaire sur la poésie turque d’avant-garde à la bibliothèque Atatürk. Il traite également de « La littérature d’Istanbul » à l’Institut de Recherche sur Istanbul. Il est le père de Nar. Il est supporteur du Club de sport d’Eskişehir. Vient de paraître Grenade ou Nar traduit du turc par Claire Lajus (Ed. l’Harmattan, collection Levée d’ancre, 2015). |
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Poème |
Un emprunt comme un chagrin … En toi une rue descendant vers la mer en moi une maison partant vers la capitale vieille fumée, vieux charbon, vieux rail entre nous a passé une belle obscurité … on doit chercher les poètes quand il pleut et les questionner sur la pomme, quel en est le secret ou bien oublier sous la pluie la pomme, le secret, le poète et « à ceux qui se taisent on ne doit rien demander » je te dois une pomme la pomme le sait, tu l’ignores … Du papier viendrait le chagrin des mots la douleur du vide est plus fine qu’une phrase Le chagrin de l’arbre vient de ses feuilles sans ode anéantis sont les amours Le chagrin murmuré par la pluie est une pensée orpheline pour une maison en bois Le chagrin de l’amour est comme un locataire s’il part avant d’emménager, il est mal logé s’il reste et s’installe, il est mal venu Je n’ai pas d’autre chagrin que mes poèmes - dans le poème pas de train quel est donc ce chagrin ? … (In Grenade ou Nar, traduit du turc par Claire Lajus) |
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