Loretto Rafanelli (Italie) |
La Poésie en ce temps Qui nous sommes Une asbl, pour quoi faire ? L'équipe 31 mars - 2 avril 2017 15-17 avril 2016 24-26 avril 2015 25-27 avril 2014 12-14 avril 2013 20-22 avril 2012 01-03 avril 2011 23-25 avril 2010 24-26 avril 2009 11 mars 2009 18-20 avril 2008 |
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Biographie |
Loretto Rafanelli est né à Porretta Terme (Bologne). Il est professeur et poète. Il a publié : Poésie : Le visage des frontières (Forum, 1987), Le silence des noms (Jaca Book, 2002 / Prix Gozzano, Metauro, Ministère de la Culture), Le temps d'attente (Jaca Book, 2007 / Prix Cassola, Fabriano); L'indice des distances, Jaca Book, 2013 ; Théâtre : Artemisia, Cyclamen de Bosnie, Dans les salles obscures, Les voix de Philadelphie - La Grande Torino ; Essais : Le sang du mémorial (Bateau ivre, 1995), La poésie de ces années (Algra, 2017), Les voix, le chœur. La poésie italienne et étrangère des dernières décennies du XXe siècle (Ellerani, 2008). Il a aussi édité plusieurs anthologies parmi lesquelles La nouvelle poésie de l'Amérique latine (Algra, 2015). Loretto Rafanelli dirige la maison d’édition « Bateau ivre » (I Quaderni del Battello Ebbro). Il a participé avec M.N. Rotelli à la Biennale de Venise en 2001, 2005, 2007, 2011. Il collabore à des journaux, des magazines et des blogs. |
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Poème |
Falò Se amore è il soffio di vento nel lungomare lontano e il volto è il pane dolce dell’offerta, ricorda la mattina dei canti nuziali, il saluto nei capelli raccolti di quell’estate. E tu chiedi chi ancora verrà nella nostra terra, dove scenderà lo sguardo, dove sarà l’acqua della fonte. E amore ancora si dirà nella sera dei falò della calda stagione che sfuma. Quando il lume si perde, e quiete si chiede allo smarrito passaggio che è muta falce. Feux de camp Si amour est un souffle de vent sur le lointain bord de mer et le visage le pain doux de l’offre, il rappelle le matin des chants nuptiaux, le bonjour dans les cheveux attachés de cet été là. Et toi tu demandes qui viendra encore dans notre terre, où descendra le regard, où sera l’eau de la source. Et amour encore dira-t-on dans le soir des feux de camps de la saison chaude qui s’estompe. Quand la lumière se perd, et l’on demande du repos à ce qui s’est perdu passage qui est faucille muette. Verso il mare Percorremmo la calda notte nelle volute incantate dei cigli, tra i filari d’oro del bianco mare, che pareva disegnato da un canto di madre o dalla beatitudine distante di un viaggio. Poi il respiro nei capelli ondulati di un’ansa, la saliva nelle luci brunite, e la bellezza che era un raggio di vento. Ed ecco il gallo nel suo stupore quotidiano. E fu il chiarore, l’annunzio di un mattino. Poi il treno si perse in un cielo piatto, nella fonte del limite. E la segreta stagione sfuggiva. Vers la mer Nous avons traversé la nuit chaude dans les volutes enchantées des cils, entre les rangées d’arbres d’or de la mer blanche, qui semblait dessinée par un chant maternel ou par la béatitude lointaine d’un voyage. Puis le souffle dans les cheveux ondulés d’une boucle la salive dans les lumières brunies, et la beauté qui était un rayon de vent. Et voici le coq dans sa stupeur quotidienne. Et il y eut une lueur, l’annonce d’un matin. Puis le train s’est perdu dans un ciel plat, dans la source de la limite. Et la secrète saison s’échappait. (traduit de l’italien par Jean Portante) |
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