Vicente Cervera Salinas, (Espagne, 1961) |
La Poésie en ce temps Qui nous sommes Une asbl, pour quoi faire ? < ont color="#424A4A"> L'équipe 31 mars - 2 avril 2017 15-17 avril 2016 24-26 avril 2015 25-27 avril 2014 12-14 avril 2013 20-22 avril 2012 01-03 avril 2011 23-25 avril 2010 24-26 avril 2009 11 mars 2009 18-20 avril 2008 |
|||||||
Biographie |
Vicente Cervera Salinas, né à Albacete en 1961, a fait des études de langue et littérature. Depuis 1990, il est professeur de littérature espagnole et sud-américaine à l’Université de Murcia, où il habite. Professeur invité dans des universités étrangères, il intervient notamment à Vienne, La Habana, Buenos Aires. Il est l’auteur de nombreux essais et textes de recherche littéraire et linguistique. Vicente Cervera Salinas a publié plusieurs recueils et carnets de poésie : De aurigas inmortales (1993), La partitura (2001), El alma oblicua (2003 / traduit en italien en 2008), L´anima obliqua, Levante Editori, en français, L´âme oblique (2010, Editions du Paquebot), et Escalada y otros poemas (2010, Verbum). Il a participé à un grand nombre d'anthologies, parmi lesquelles Epitafio del fuego (Ayuntamiento de Salamanca, 2006), Animales distintos (2008) traduit en français (Inuits dans la jungle, nº1) et Cuándo has visto salir medio sol? publiée en République Dominicaine (2008). |
|||||||
Poème |
El anillo vienés Circunda un anillo el corazón de Viena. Atlantes lo sostienen y Cariátides cobijan sus latidos. Ausente, el paseante no percibe el equilibrio de las fuerzas soberanas que, remotas, dan sentido a sus pasos fugitivos. Otro tiempo otorgará fijeza y solidez a su inconsciente deambular. Percibirá contornos definidos donde hoy sólo ve un perfil difuminado; reflejo, en los cristales transparentes; brillo de cruz, en el camino encrucijado, y, rodeando su anular, entre la muchedumbre, un solo ser circundará con cíngulo de fuego el anillo que completa su figura. L’anneau viennois Un anneau entoure le coeur de Vienne. Des atlantes le soutiennent et des caryatides abritent ses battements. Absent, le passant ne perçoit pas l'équilibre des forces souveraines qui, anciennes, donnent sens à ses pas fugitifs. Un autre temps accordera constance et fermeté à son inconsciente déambulation. Il percevra des contours définis où il ne voit aujourd’hui qu'un profil estompé ; un reflet, sur les vitres transparentes; un éclat de croix à chaque croisée du chemin, et, entourant son annulaire, parmi la foule, un seul être ceindra d’un cordon de feu l'anneau qui complète sa silhouette. El alma oblicua Si me concedes el beneficio de la duda, hallarás tesoros refulgentes cuya luz dimana ese pasado que, buscando en mí, descubres, pues te ofrezco. Mas también podrás embriagarte con vetustas casas de dos pisos, cámaras de sueños tendidos al verano, bargueños disfrazados de escritorios o terrazas donde clivias y geranios velan la almohadilla rota de un remoto y gato gris. Piénsalo bien. Allí, el más diáfano de los colores halla su sombra desprendida. En sus brillos puedes ofuscarte y aun caer. No es traidor tal vez, quien hoy te avisa. Y no es que quiera transmitirte una oscura noticia que peligro llamas y amenaza. Sólo quiero desbrozar futuras selvas con presentes comuniones. En mí abocan hondonadas. Precipicios aparecen en el llano. Soy la ruta esquiva y sinuosa en el plano inmaculado. La sesgada dirección de toda línea. Alma oblicua que ama, al fin, la rectitud. L´âme oblique Si tu m'accordes le bénéfice du doute, tu trouveras des trésors resplendissants dont la lumière diffuse ce passé qu’enfoui en moi tu découvres et que je t’offre en présent. Mais tu pourras aussi t’enivrer de vétustes maisons à deux étages, de chambres de rêves tendus vers l’été, de crédences déguisées en bureaux ou encore de terrasses où clivas et géraniums veillent le coussinet déchiré d'un chat lointain et gris. Penses-y bien. Là-bas, la plus diaphane des couleurs trouve son ombre détachée. Leurs éclats peuvent t'éblouir et te faire tomber. N’est pas traître, peut-être, qui te prévient aujourd’hui. Non que je veuille te transmettre une obscure nouvelle que tu appelles danger et menace. Je veux seulement débroussailler les forêts à venir avec les présentes communions. En moi débouchent des abîmes. Des précipices surgissent sur la plaine. Je suis la route revêche et sinueuse sur la carte immaculée. La direction biaisée de chaque ligne. Âme oblique qui aime enfin la rectitude. |
|||||||